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En tant que catholiques, nous avons l'habitude de faire "bénir" les objets religieux. Dans ce cas, un évêque ou un prêtre donne une bénédiction qui signifie la sanctification et la consécration permanentes d'un objet à des fins sacrées. Cette bénédiction est techniquement appelée "bénédiction constitutive". Par exemple, lorsqu'un évêque dédie, ou classiquement consacre, un autel, cet autel ne doit être utilisé qu'à des fins sacrées, en particulier pour l'offrande de la Messe. Ou encore, lorsqu'un calice est béni, il devient un récipient sacré dédié uniquement à un usage sacré. Une fois qu'un objet religieux est béni et dédié au culte divin ou à la vénération, il doit être traité avec révérence et ne pas être utilisé de manière impropre ou profane (cf. Code de droit canonique, n° 1171).

Cependant, les objets religieux bénis se brisent ou s'usent à l'usage. La règle de base pour la disposition de ces objets est de les brûler ou de les enterrer. Au cours des années 1800, la Sacrée Congrégation pour les Rites et le Saint-Office (aujourd'hui connus respectivement comme la Sacrée Congrégation pour les Sacrements et le Culte Divin et la Sacrée Congrégation pour la Doctrine de la Foi) ont émis diverses déterminations concernant cette question. En voici quelques exemples : Un calice qui devient "inutilisable" ne doit pas être vendu, mais doit être utilisé à d'autres fins sacrées ou fondu. Les vêtements sacrés, les nappes d'autel et le linge de maison doivent être détruits. L'eau bénite polluée ou en excès doit être versée dans le sol. Les palmes doivent être brûlées, et les cendres doivent être utilisées pour être distribuées le mercredi des cendres ou retournées dans le sol. Un chapelet ou une statue religieuse brisée doit normalement être enterré. Dans l'ensemble, l'idée sous-jacente est que ce qui a été consacré à Dieu doit être rendu à Dieu. Il ne faut jamais "jeter" ce qui a été consacré à Dieu.

Il est intéressant de noter que ce même raisonnement régit la disposition de la Sainte Eucharistie. Dans chaque sacristie, il y a un sacrarium, c'est-à-dire un évier qui ne se déverse pas dans les égouts, mais directement dans le sol. Si, pour une raison quelconque, le prêtre devait se débarrasser d'une hostie sacrée, il la rinçait dans le sacrarium avec de l'eau. Note de l'éditeur : Cette déclaration est imprécise par inadvertance : L'hostie doit d'abord être dissoute complètement dans l'eau et ensuite être rincée dans l'évacuation du sacrarium]. Par exemple, une fois, alors que je distribuais la Sainte Communion à la maison de retraite, une des patientes âgées voulait recevoir la Sainte Communion comme d'habitude, mais pour une raison quelconque, cette fois-ci, elle ne pouvait pas avaler. Elle a commencé à expectorer la Sainte Hostie sur un purificateur en lin. Lorsque je suis retourné à l'église, j'ai rincé la Sainte Hostie [dissoute] dans le sacrarium avec de l'eau.

Vivant dans une société où les choses sont devenues si jetables, nous ne devons pas oublier ces objets religieux qui ont été bénis et dédiés à Dieu et à un usage sacré. J'ai le cœur brisé chaque fois que j'entre dans un magasin d'antiquités et que je vois un calice, un reliquaire (contenant parfois encore une relique), des vêtements et d'autres objets sacrés qui étaient autrefois utilisés pour la Sainte Messe. Je dois me demander "à quoi pensait quelqu'un pour se débarrasser de ces objets de cette façon ?". Ils auraient dû essayer de trouver un nouveau foyer à ces objets religieux dans une église de mission ou s'en débarrasser de manière appropriée. Veillez à toujours chérir les objets religieux bénis chez vous, à les vénérer avec piété et, si nécessaire, à vous en débarrasser correctement.