Gousse de vanille de Tahiti : une reprise de production possible ?

En premier lieu, il faut savoir que la gousse de vanille de Tahiti reste beaucoup moins célèbre que son homologue de Madagascar. En essence ou donc en gousse, la vanille dite "Bourbon" reste de celle que l'on trouve le plus dans les cuisines. Pourtant, çà n'a pas été toujours le cas. A une époque que les Tahitiens aimeraient revoir fleurir, la gousse de vanille de Tahiti tenait le haut du pavé, au moins au niveau production.

Une descente en pente douce

Remontons les siècles. Il y a trois cents ans, Tahiti exportait plusieurs centaines de tonnes de gousse de vanille de Tahiti à travers le monde chaque année. Dans les années 60, la production tombe à environ 200 tonnes/an. Pourtant, à cause mais surtout grâce à son arôme si particulier, la vanille de Tahiti continue de séduire les cuisiniers. Malheureusement, l'offre ne peut pas suivre la demande.

Maintenant, revenons il y a un peu plus de 20 ans en arrière. En 1999, la production annuelle plafonne à ... 5 tonnes.

Gousse de vanille de Tahiti : une remontée graduelle

Les années qui suivirent montrèrent un accroissement de la production mais en mode chaotique. Ainsi en 2010, 25 tonnes ont été produites. Après avoir encore constaté une baisse en 2013 (17,5 tonnes), un plan de relance a été mis en place.

Relativement ambitieuses, ces mesures visaient à passer la barre des 100 tonnes au moins à partir de l'année 2016. Le bilan restera loin des espoirs.

En 2014, ceux-ci paraissent exaucés avec une production de gousse de vanille de Tahiti qui remonte à 25 tonnes. Toutefois, les années suivantes furent décevantes. (13,5 tonnes en 2015, 11 tonnes en 2016).

Finalement, les effets du plan de relance, décalés à l'année 2025, n'ont pour le moment montré aucun signe de reprise.

Les chiffres restent éloquents et affichent une baisse constante. (16,5 tonnes en 2017, 15 tonnes en 2018, 13 tonnes en 2019 et 9,5 tonnes en 2020).